Africa and the global system disaster

Abstract

Abstract: The study proposes a critical review of the national modernization project on which every African country embarked as from 1960. Beyond the number of variants of this project based on the social content of the national liberation movement and the development strategy options implemented, the author reviews what he considers to be their common denominator, applicable to the entire third world for the whole post‐war (1945‐90) period which he calls the Bandoung period. He describes it as a bourgeois project, although there is no real national bourgeoisie: an attempt to build “capitalism without capitalists”. He then proposes a list of its achievements, on the basis of his own criteria, that of national construction and those of the populism of some experiences. He also proposes a classification based on the supreme criterion of the logic of capitalist globalization, that of the capacity of new industries to be competitive on world markets and explains Africa's failure from this standpoint by the delay caused by colonization in solving the agricultural problem. In the light of these considerations, he reviews the nature of the challenges raised today by globalization and outlines the main features of the transformations required in the design of national and regional policies and in the organization of the world system which could sustain a new departure for Africa.

Résumé: L‘étude propose une lecture critique du projet national de modernisation dans lequel l'ensemble des pays africains se sont engagés à partir de 1960. L'auteur examine, par delà la variété des variantes de ce projet tenant au contenu social du mouvement de libération national et aux options de stratégie de développement mises en oeuvre, ce qui lui apparaît constituer leur dénominateur commun, caractéristique de toute la période de l'après guerre (1945‐90) pour l'ensemble du tiers monde. II qualifie cette période de Bandoung. II catalogue ce projet de bourgeois, en dépit de l'absence d'une véritable bourgeoisie nationale, et l'analyse comme une tentative de construction “d'un capitalisme sans capitaliste”. II propose ensuite un bilan de ses réalisations, sur la base de ses propres critères, celui de la construction nationale et ceux du populisme de certaines expériences. II propose également un classement fondé sur le crière suprême de la logique de la mondialisation capitaliste, celui de la capacité des industries nouvelles de faire face à la compétition sur le marché mondial et explique l’échec africain de ce point de vue par le retard que la colonisation a apportée à la révolution agricole. A à lumière de ces considérations il examine la nature des défis que la mondialisation constitute aujourd'hui et brosse les grands traits des transformations que s'imposent dans la conception des politiques nationales et régionales et dans l'organisation du système mondial, susceptibles de soutenir un nouveau départ de l'Afrique.